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Libération

En Alsace, PS et écolos à l’assaut du dernier bastion UMP

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Le grand chelem passe par la conquête d’une région historiquement à droite.
publié le 20 mars 2010 à 0h00

Vivement dimanche ! Le scrutin local alsacien constitue LE test emblématique de ce second tour des régionales. Que la gauche l’emporte et Martine Aubry pourra bien rêver de grand chelem. Que la droite conserve ce bastion et elle pourra peut-être sauver la face au plan national.

Pour l’heure, l’écart entre les deux principales listes est infime, selon toutes les enquêtes d’opinion réalisées durant l’entre deux tours. La «majorité alsacienne», à dominante UMP, conduite par Philippe Richert (34,94% au premier tour) et le rassemblement PS-écologistes (34,57% au total) mené par Jacques Bigot (PS) sont au coude à coude. Trois sondages les ont placés à égalité parfaite, le Front national de Patrick Binder se maintenant à son niveau du premier tour (13,49%). Une quatrième enquête (mais la première chronologiquement) donnait une avance d’un point à la gauche.

«Trophée». Son éventuel triomphe signerait l'acte de naissance de la première alternance au conseil régional. Une victoire serait aussi la plus belle conquête du PS qui rêve d'une France toute rose. A ce sujet, le sénateur Philippe Richert raille une Martine Aubry «venue en Alsace réclamer le grand chelem, comme si la région était un trophée que l'on pouvait accrocher à un tableau de chasse». Il reste serein malgré l'enjeu. L'héritage politique pèse, il est vrai, en sa faveur.

Jusqu'à dimanche soir au moins, l'Alsace reste une terre de droite : l'UMP et ses alliés centristes contrôlent la région et les deu