La messe est dite. Tandis que ses candidats concluent laborieusement leur campagne, la droite semble avoir fait son deuil d'un éventuel «sursaut» des abstentionnistes. Ces derniers étaient 53,6 %, dimanche dernier, un record pour un scrutin régional; ils pourraient être encore plus nombreux ce dimanche pour le second tour (lire page 8). Pire encore, après la claque du 14 mars, la droite se résigne à une correction plus brutale encore. L'avance acquise par la gauche peut lui laisser espérer le grand chelem dans les 22 régions de métropole. A l'exception de la Bretagne, socialistes et écologistes font alliance partout, tentant de nouer une nouvelle relation (lire page 6). Le FN, lui, est crédité de 13 à 15 % des intentions de vote dans les 12 régions où il reste en lice (lire page 9).
remaniement. Pour échapper à l'humiliation complète, la majorité compte sur l'Alsace (lire page 4). Si cette région reste fidèle à la droite et si la Réunion et la Guyane élisent des présidents qui se réclament de la majorité, elle pourra même claironner que cette élection ne fait, somme toute, que prolonger le statu quo. Sans convaincre. Mais si l'Alsace passe à gauche? «Ce sera un séisme politique», prédit une source ministérielle qui n'exclut pas, dans cette hypothèse, que le chef de l'Etat décide un remaniement ministériel plus profond que prévu. En dépit des assurances répétées de l'Elysée, plusieurs membres du gouvernement évoquent un possible changement de