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Libération

A deux ans de la présidentielle, les Le Pen en embuscade

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Jean-Marie Le Pen le 14 mars. (Eric Gaillard / Reuters)
publié le 21 mars 2010 à 21h53
(mis à jour le 21 mars 2010 à 21h56)

En glissant son bulletin dans l'urne dimanche, le président du Front national n'a pas voulu jouer les gros bras. «J'attends de ce vote la confirmation de notre succès de dimanche dernier, et aussi peut-être un progrès», a-t-il lancé, mollement sûr de lui. Et Le Pen de risquer ce pronostic du bout des lèvres: «Je pense qu'il y a un certain nombre de gens qui n'ont pas été voter, trompés par les sondages, et qui seront venus voter cette fois-ci. On verra ça ce soir, c'est la glorieuse incertitude de la politique».

Changement de posture à l'heure des résultats: «C'est l'effondrement du sarkozysme. Il faut à présent se préparer à la succession», fanfaronne Jean-Marie Le Pen depuis Nice où il savoure son succès: 22,5% selon TNS-Sofres et 24,9% selon Opinionway, pour la liste qu'il conduisait en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Partout ou presque, la poussée frontiste est au rendez-vous. Dans les douze régions où des triangulaires ont opposé la gauche, la droite et le Front national, le parti d’extrême droite a raflé 17,5% des voix. De quoi créer la surprise et venir, une nouvelle fois, jouer les trouble-fête dans le jeu politique français.

Le FN «revenu comme un acteur majeur»

«C'est un très grand succès pour le Front national ce soir puisque nous augmentons de façon très significative notre score dans les 12 régions où nous étions présents, de deux à quatre points, a jugé la vice-présidente du Front National, Marine Le Pen arrivée en troisième position avec 22,1% dans le Nord-Pas-de-Calai