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Libération

Aubry à la tête d’un Parti socialiste ressuscité

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Avec ses alliés, le PS réalise un score historique. Et la première secrétaire est pleinement légitimée.
Martine Aubry, au centre, avec des présidents de région socialistes, le 23 mars à Paris au siège du PS (© AFP Patrick Kovarik)
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Pas tout à fait le grand chelem. Pas tout à fait le grand coup de peinture à l'eau de rose sur la totalité des régions. Quelques petits villages résistent encore et toujours à l'envahisseur socialiste, qui ternissent quelque peu le magistral coup de barre à gauche donné hier. L'Alsace, que les socialistes espéraient pourtant, à quelques dizaines de voix près, empocher, et qui reste très solidement arrimée à droite. La Réunion, arrachée par l'UMP à son parrain historique, Paul Vergès. Le Languedoc-Roussillon, comme prévu, qui se donne corps et âme à son imperator, Georges Frêche. Mais le XV de la Rose de la rue de Solferino peut tout de même jubiler, qui avec 59% dans les duels pointait hier soir à dix-huit longueurs devant l'UMP, selon les estimations TNS Sofres. «La victoire est nette», a glosé François Hollande. «Victoire sans précédent», a exulté Martine Aubry.

Motrice. L'essai, incontestablement, est transformé. Et ce matin, les socialistes, qui n'avaient ces dernières années guère l'habitude d'arborer de belles têtes de vainqueurs, sont loin devant, à défaut d'empocher la région qui, symboliquement, aurait tué le match de l'interprétation. En juin, au soir des européennes, ils étaient donnés pour morts, avec 16,48% des suffrages. C'était il y a neuf mois. Le temps d'une gestation. Ce matin, le PS ressurgit d'outre-tombe. Il affiche, après avoir terrassé l'UMP au premier tour, le titre de premier parti de France, mais aussi de formation