Consolider Europe Ecologie pour en faire une équipe de première division. Voire «concourir en Ligue des champions». Tel est le nouveau combat de Daniel Cohn-Bendit, qui lance aujourd'hui dans Libération son «appel du 22 mars 2010» (lire page suivante). Quarante-deux ans après le mouvement du 22 mars 1968 lancé par les étudiants libertaires de Nanterre, l'eurodéputé, qui n'est pas candidat à la présidentielle et effectue son dernier mandat au Parlement de Strasbourg, assume sa fonction de figure tutélaire d'EE. «Il faut d'ici à la fin 2010 une grande force de l'écologie politique qui se différencie des socialistes, du Front de gauche et du Modem pour que l'UMP puisse être battue en 2012», a-t-il martelé hier soir sur France 2.
Nébuleuse. Après la performance des européennes de juin (16,28%), l'installation d'EE comme troisième force nationale avec 12,5% des voix au premier tour des régionales fait de sa «consolidation»«une nécessité absolue». Sauf que les Verts, organisés selon lui «comme une équipe de seconde division», restent le noyau dur de cette nébuleuse allant des altermondialistes proches de Bové aux amis centristes de Corinne Lepage. «Le problème, c'est que certains veulent rejoindre Europe Ecologie mais ne veulent pas adhérer aux Verts», constate -t-il. D'où sa proposition de créer «une coopérative politique […]capable d'élaborer des positions collectives et de porte