Nicolas Sarkozy et l’UMP doivent une fière chandelle à Philippe Richert. Le sénateur UMP, 56 ans, est parvenu hier soir à maintenir l’Alsace à droite, comme elle l’a toujours été. Il évite à son camp l’affront national d’une carte de métropole toute rose et le séisme local d’une défaite historique.
Richert s’est même payé le luxe de faire largement mentir les sondages qui, toute la semaine, avaient annoncé un second tour très serré, mettant les deux principales listes à égalité, voire donnant une avance d’un point à la gauche. Hier soir, l’ex-président du conseil régional du Bas-Rhin l’a nettement emporté avec 46,16% des suffrages exprimés, devançant de près de 7 points la liste fusionnée PS-Europe Ecologie (39,27%) menée par Jacques Bigot, 57 ans, maire d’Illkirch (Bas-Rhin) et président de la communauté urbaine de Strasbourg.
«Coup de rein».«Un score pareil nous oblige à relever les défis dont nous avons parlé [durant la campagne]», commente Philippe Richert. Le Front national de Patrick Binder obtient 14,57%, en recul par rapport à son score de 2004 (22%). Au premier tour, Richert avait obtenu 34,94%, contre 34,57% au bloc rose et vert qui avait programmé de longue date son union. L'écart n'était que de 2 000 voix, suscitant tous les espoirs à gauche. Le Front de gauche (1,87%) et une petite liste écologiste (1,61%) avaient appelé à voter Bigot, qui cherchait à attirer à lui des électeurs centristes. Cela n'a pas suffi, et il n'est pas sûr que les