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Libération

Opération à rancœurs ouvertes à l’UMP

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Jean-Pierre Raffarin moque «la rupture», Christine Boutin vilipende «l’ouverture»…
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Sa vengeance, Jean-Pierre Raffarin l'a servie toute chaude. D'un clic, à 20 heures tapantes, quand l'ampleur de la débâcle a été connue, il a mis en ligne un billet au vitriol, chargé de toutes les frustrations accumulées depuis que Nicolas Sarkozy et François Fillon prétendent incarner «la rupture» avec l'immobilisme des années Chirac. «Les accusés de 2004 reçoivent en 2010 leur non-lieu ! Il est clair qu'entre 2004 et 2010, la rupture n'apparaît pas évidente», jubile l'ancien Premier ministre, qui n'a rien oublié des commentaires assassins des sarkozystes au lendemain de la vague rose de 2004.

«Anxiété». A François Fillon, qui avait osé parler à l'époque de «21 avril à l'envers» - la formule avait excédé Jacques Chirac -, Jean-Pierre Raffarin n'a pas résisté hier au plaisir de cette réponse : «Je ne dirai pas, ce soir, que nous vivons un 6 mai 2007 à l'envers [date de l'élection de Nicolas Sarkozy, ndlr] tant l'élection présidentielle n'a rien à voir avec les régionales.» Il ne le dit pas, mais il le dit quand même… Il faut, écrit encore sur son blog l'ex-Premier ministre, en finir avec «l'agitation réformatrice qui génère une certaine anxiété».

Depuis Matignon, François Fillon a reconnu la défaite : «Nous n'avons pas su convaincre. Le rapport de force issu des régionales de 2004 reste globalement inchangé et cela constitue une déception pour la majorité.» Comme plusieurs autres dirigeants de l'U