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Analyse

Pour le PS, une route vers l’Elysée semée d’embûches

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Le parti redevient le grand leader de l’opposition. Reste à réussir ses primaires, renforcer ses alliances et construire son projet pour 2012.
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Rabat-joie ? Bien au contraire. C’est parce que la victoire du PS et de ses alliés est sans appel qu’elle impose de mesurer sans attendre l’ampleur des responsabilités qui pèsent sur les épaules de Martine Aubry, désormais chef incontesté de l’opposition. Elles sont à la hauteur d’un enjeu qui se résume aisément : éviter à la gauche en 2012 une quatrième défaite consécutive à l’élection présidentielle. Et sa victoire d’hier, si elle rend cette perspective plausible, n’ouvre en rien un boulevard au (ou à la) candidat(e) issu(e) de ses rangs.

La gauche, lors de ces régionales, a réussi à capter le mécontentement d'un électorat frappé par la crise et qui ne croit plus aux promesses de Nicolas Sarkozy. Elle a profité de l'impuissance du pouvoir. Il lui reste à convaincre de sa propre puissance. Elle attire à nouveau, mais ne séduit pas encore. Et comme l'indiquaient les deux derniers sondages Viavoice publiés par Libération, les espoirs de victoire de la gauche en 2012 qu'expriment majoritairement les Français sont ternis par les doutes émis sur sa capacité d'y parvenir. La force d'attraction de la gauche se mesure aussi à l'aune de la très forte abstention : l'électorat populaire, notamment, reste pour la gauche un terrain de reconquête.

Etouffée depuis le choc des dernières européennes, la compétition pour représenter le PS à la présidentielle risque de reprendre très vite. Martine Aubry, Ségolène Royal, François Hollande : ce trio-là est explosif tant ces personnalités