Menu
Libération

Vers un remaniement minimal

Article réservé aux abonnés
Seuls quelques secrétariats d’Etat seraient visés.
publié le 22 mars 2010 à 0h00

Au moins symboliquement, François Fillon aurait voulu marquer le coup. Au lendemain d'une incontestable défaite, il lui aurait paru naturel d'aller à l'Elysée, aujourd'hui, présenter la démission de son gouvernement. Une démission que Nicolas Sarkozy aurait évidemment refusée, comme Jacques Chirac avait écarté celle de Jean-Pierre Raffarin après le raz-de-marée rose de mars 2004. Mais l'Elysée n'a pas voulu. «Elections régionales, conséquences régionales», a décrété Nicolas Sarkozy. Et tant pis pour Fillon, qui voulait manifester la haute idée qu'il se fait de la fonction de Premier ministre, «chef de la majorité» comme il aime le rappeler.

Pour que les choses soient bien claires, le secrétaire général de l'Elysée, Claude Guéant, a promis samedi sur le site internet de la Croixque Nicolas Sarkozy réagira «très rapidement» et que, «quel que soit» le résultat, il n'y aura qu'un remaniement «modeste» et «technique».

Guéant suggère qu'il pourrait y avoir une pause dans sa politique d'ouverture. «Continuer l'ouverture ne veut pas dire l'élargir», explique-t-il, ajoutant toutefois que «le Président ne dira pas que l'ouverture n'a plus de sens, il en a fait une conviction».

Les mouvements annoncés par l'Elysée devraient surtout concerner des secrétariats d'Etat qui n'ont pas trouvé leur place dans le gouvernement. C'est le cas de Jean-Marie Bockel (Justice), Valérie Létard (Ecologie) et Marie-Luce Penchar