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Libération

En Aquitaine, le droit d’inventaire

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Les militants et les élus locaux UMP souhaitent un retour aux valeurs fondamentales de la droite.
publié le 23 mars 2010 à 0h00

Ils ont été pris par surprise. L'ampleur de la chute nationale est d'autant plus rude qu'elle n'était pas prévue. Ici, en Aquitaine, c'est normal de perdre. La région est très ancrée à gauche, le président sortant (PS), Alain Rousset, bénéficie d'un bon bilan et d'un réseau solide. Personne à droite ne semble avoir vraiment cru en la victoire de Xavier Darcos. «On se doutait depuis quelque temps que ça serait difficile, que la défaite serait lourde, reconnaît Nicolas Florian, porte-parole et colistier du candidat UMP. Mais c'est son étendue au niveau national qui choque un peu.» Encore groggy, il essaie de comprendre : «On n'a pas vu le coup venir.» Certes, les équipes en campagne avaient bien senti que «les gens grognaient», que les militants étaient de plus en plus «fâchés de l'ouverture»… Mais de là à prédire qu'ils se détourneraient aussi massivement des urnes… «Il est certain qu'une grande partie de notre électorat n'est pas allée voter», analyse Marie-Hélène des Esgaulx, sénatrice-maire de Gujan-Mestras, village ostréicole du bassin d'Arcachon.

«Injuste». Pour preuve, au-delà des 28 points d'écart enregistrés avec la liste socialiste (28% pour l'UMP, contre 56% à Alain Rousset), Xavier Darcos est distancé jusque dans son port d'attache : La Teste-de-Buch, coquette commune de droite, au pied de la dune du Pyla, où il vote et possède une maison familiale, a offert dimanche 400 voix de bonus à son adver