Menu
Libération
Billet

Le choix de Cécile

Article réservé aux abonnés
Daniel Cohn-Bendit et Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, à Montreuil, le 16 janvier (Gonzalo Fuentes / Reuters)
publié le 24 mars 2010 à 0h00

Cécile Duflot freine des quatre fers. Tergiverse. Depuis lundi, elle a troqué ses habits de jeune leader d'Europe Ecologie (EE) pour ses oripeaux de secrétaire nationale des Verts. Celle qui aura 35 ans le 1er avril est pourtant confrontée à un choix politique décisif. Etre l'un des principaux moteurs de la métamorphose d'EE en troisième force politique. Ou se replier sur la petite maison dans la prairie verte, au risque de devenir une Besancenot écolo.

Dans la foulée de «l’appel du 22 mars» de Cohn-Bendit qui plaide pour un dépassement des Verts, une quarantaine de personnalités ont rendu public hier un texte pour donner à cette force en devenir un principe - un adhérent = une voix - et un calendrier : des débats régionaux synthétisés début juin à Paris et des assises fondatrices à l’automne. Ce processus implique à terme la fin des Verts. Cet appel a pourtant été signé par des historiques, comme Noël Mamère, Dominique Voynet, Yves Cochet et par la nouvelle génération, François de Rugy, Jean-Marc Brûlé, Yannick Jadot et Eva Joly. Mais pas par Duflot. Qui ironise sur cette coalition hétéroclite.

«Cécile a peur du grand bond en avant», entend-on, «elle est mal conseillée»,«elle s'enferme dans une posture d'apparatchik» jusqu'au conseil national des Verts de samedi… Certes. Entre les européennes et les régionales, Europe Ecologie a perdu plus de 300 000 électeurs. Et des milliers de sympathisants attendent pour participer à la construction e