Jean-François Copé dans ses œuvres. Ce mardi matin, dans le huis clos de la salle Colbert, à l'Assemblée nationale, il a convoqué les 315 députés UMP pour une séance de grand déballage. Après la «défaite sévère» aux élections régionales, il a promis de donner aux élus l'occasion de «crever l'abcès». Il sait bien - et cela va se vérifier - que l'abcès est au sommet de l'Etat. Cette majorité n'en peut plus de Nicolas Sarkozy, de son style, de ses choix stratégiques hasardeux et de la valse folle de ses réformes. Et elle va le lui dire, laissant à Copé le beau rôle du psychothérapeute de groupe qui canalise les frustrations et, ce faisant, protège le chef de l'Etat. La séance doit durer deux heures. La première réservée aux seuls députés, la seconde inclut les membres du gouvernement et le Premier ministre, qui annoncera quelques minutes plus tard l'abandon de la taxe carbone.
10 h 15. Bernard Debré affiche sa mauvaise humeur. En se rendant à la réunion, le député de Paris donne le ton devant les journalistes : «On a voulu draguer les écolos avec la taxe carbone ; on a voulu draguer les électeurs du FN avec le débat sur l'identité nationale. Si on continue avec cette politique illisible, on aura un 21 avril à l'envers en 2012, avec PS et FN au deuxième tour !»
10 h 30. La fête commence. Mais les élus du Nouveau Centre ne sont pas invités. Ils se consolent avec la presse. François Sauvadet commente le remaniement : «