Fermement décidés à pousser leurs avantages. Mais chacun de leur côté. Quarante-huit heures après la marée haute rose-verte-rouge, les socialistes, de bonne guerre, ont tenté hier de faire fructifier le capital électoral amassé dimanche. Et de convertir en placement national les dividendes recueillis au niveau régional.
Premier signe de cet impératif de rentabilité : le débat de politique générale au Parlement, que Jean-Marc Ayrault demande à François Fillon d'organiser «dans les prochains jours». Une revendication justifiée par la «sanction nationale» exprimée dans les urnes, qui «met en demeure le président de la République de modifier le cours de son quinquennat». Un peu plus tard, lors de la séance des questions au gouvernement, le patron des députés PS creusait le sillon, engageant le Premier ministre à «revoir de fond en comble la hiérarchie de [ses] priorités». Bientôt suivi, casting symbolique, par le patron de l'exécutif aquitain et de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset, attaquant la réforme des collectivités territoriales. Puis par le président du conseil régional de Guadeloupe, Victorin Lurel : «Le couperet des urnes est tombé», a attaqué le mieux réélu des sortants socialistes, puisque remis en selle dès le premier tour, invoquant un «désaveu cinglant» et «un plébiscite des Français».
Dans la même veine, le maire de Paris, Bertrand Delanoë, sautait sur l'occasion de demander «l