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Libération

Taxe carbone abandonnée: Jouanno exclut de démissionner

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La secrétaire d'Etat à l'Ecologie s'était dite, mardi, «désespérée» par l’annonce du report sine die de cette mesure.
La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, après le conseil des ministres, à l'Elysée, le 10 mars. (Philippe Wojazer / Reuters)
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publié le 24 mars 2010 à 10h38
(mis à jour le 24 mars 2010 à 10h41)

La secrétaire d'Etat à l'Ecologie, Chantal Jouanno, a exclu, ce mercredi matin, de démissionner après s'être dite, la veille, «désespérée» par l'annonce du report sine die de la mise en place d'une taxe carbone en France.

Interrogée au micro de RTL sur l'éventualité d'une démission, elle répond: «non. Le rôle d'un ministre, ce n'est pas de gagner un salaire, c'est de défendre des idées.» Et réplique qu'un ministre qui «ne défend pas ses idées, ne les exprime pas», «ne sert pas à grand chose».

Se déclarant «totalement déterminée», elle ajoute: «Tous ces discours qui consistent à dire "si l'économie, l'agriculture et la société vont mal c'est à cause de l'écologie", cette remontée de l'écolo-scepticisme, on ne peut pas l'accepter.»

Interrogée sur le fond du dossier, elle estime que le Premier ministre, François Fillon, avait, dans son communiqué publié mardi en fin de journée, «précisé ses propos», son message étant, résume-t-elle: «on maintient l'engagement sur la taxe carbone et, en plus, on développe une négociation européenne.»

«Cette réforme n’était pas comprise»

Jouanno a réaffirmé, que pour elle, la mise en place d'une taxe carbone en France ne devait pas dépendre d'une démarche identique au niveau européen