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Villepin lance son «mouvement politique» et éreinte Sarkozy

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Dominique de Villepin au Press club, à Paris, jeudi. (Vincent Kessler / Reuters)
publié le 25 mars 2010 à 16h54
(mis à jour le 26 mars 2010 à 11h13)

Un parti tout bêtement? Ce serait trop «déjà vu», trop «politicien», pas assez Villepin. Ce jeudi, comme prévu, l'ancien Premier ministre, devant une salle du Press Club (Paris, XVe) bondée, a annoncé le lancement d'un «mouvement politique». Nuance. Cette mouture plus aboutie de l'actuel Club Villepin, dont le nom n'est pas encore arrêté et qui tiendra son congrès fondateur le 19 juin, se veut «libre et indépendante» et surtout rassembleuse, «au-delà des clivages». Pas contre l'UMP - officiellement - mais pas non plus dans son orbite. Comme à son habitude, Dominique de Villepin n'a d'ailleurs pas manqué d'éreinter l'action du président de la République.

Quatre jours après la déroute de l'UMP aux élections régionales, l'ennemi juré de Nicolas Sarkozy - qui se fait fort de ne jamais prononcer son nom - a enfoncé le clou sur les erreurs tactiques du président de la République - «le choix d'un parti unique, monolithique n'a pas permis de rassembler» - comme sur «l'échec de sa politique». Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir au sein de l'UMP, notamment par la voix de son secrétaire général Xavier Bertrand.

«Mal à l’aise dans la politique menée»

«Dispersion», «réformes éparpillées», «tous azimuts», «peu lisible», «à contre-temps». Villepin décrit même une politique en forme d'«accordéon»: «On appuie sur le bouton "burqa", sur "sécurité" et hop! on voit les sondages monter!» Bref, zéro pointé, rien à sauver. Au point de conclure par ce