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La gauche gagne la Corse au finish

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Régionales. Le PCF Dominique Bucchini a été élu jeudi.
Le candidat de la gauche, le communiste Dominique Bucchini, 67 ans, s'apprête à prononcer un discours, le 25 mars 2010, juste avant son élection à la présidence de l'Assemblée de Corse (AFP Stephan Agostini)
publié le 26 mars 2010 à 0h00
(mis à jour le 26 mars 2010 à 11h15)

Après vingt-six ans de règne, la droite vient de perdre la Corse, au profit d’un communiste. A 67 ans Dominique Bucchini, maire PCF de Sartène, a été élu hier à la présidence de l’Assemblée territoriale de Corse, le Parlement de l’île, au troisième tour de scrutin.

Avant le vote, il ajustait déjà sa veste, sûr de monter au perchoir. Avec le plein des voix de gauche, il devance Gilles Siméoni, leader des nationalistes modérés qui engrange les quatre voix de l’autre liste nationaliste, plus radicale, menée par Jean-Guy Talamoni. A l’issue du second tour, ceux-ci avaient décidé de se retirer. A droite, pas une voix des douze élus du groupe UMP n’a manqué à Camille de Rocca Serra, le président sortant.

Manœuvres. L'élection d'un président de gauche, avec seulement 24 élus sur 51 sièges, n'était pas acquise. «Ici, en Corse, un coup de Trafalgar est toujours à prévoir», philosophait un ancien conseiller territorial de gauche, à propos de cette île friande de jeux politiques complexes. Depuis dimanche soir, les manœuvres de la 25e heure se sont multipliées pour tenter de rallier les 11 voix des nationalistes de Gilles Siméoni et Jean-Christophe Angelini. Des bulletins indispensables pour une droite peu disposée à céder la place à la gauche.

A la manœuvre, Marcel Francisci, responsable UMP de la Corse du Sud et tout nouvel élu territorial. Deux jours seulement après le second tour, il proposait une alliance avec les nationalistes, décriée dans son p