Le MoDem de François Bayrou a tiré samedi un bilan de son échec aux régionales lors d'un conseil national en réaffirmant la ligne d'indépendance du parti, vis-à-vis de la droite et de la gauche, et en élargissant sa direction.
Quelque 140 conseillers nationaux sur 320 ont participé durant près de cinq heures aux débats à huis clos dans des locaux de l'Assemblée nationale, tandis qu'une dizaine de militants ont manifesté dans la rue leur mécontentement, après l'effondrement de leur parti aux régionales (4,2%).
"L'esprit du MoDem n'est pas mort", proclamait une militante, Carole Brevière (Bobigny), une pancarte autour du cou.
"J'adhère toujours aux idées de Bayrou mais si on n'est pas capable de faire notre autocritique, on va à la catastrophe", a expliqué Claire O'Petit, conseillère municipale de Saint-Denis.
"On a un projet novateur porté par des apparatchiks", a regretté une autre militante, Isabelle Verschueren.
A l'issue du Conseil, François Bayrou a salué devant la presse "une réunion approfondie, sérieuse et unanime", expliquant qu'une seule personne s'était exprimée dans des "conditions un peu choquantes".
Un participant enregistrait les débats en douce
Remy Daillet, conseiller de Haute-Garonne, qui enregistrait en douce les débats, a été exclu du Conseil et accompagné vers la sortie par un groupe de cadres expliquant à la presse qu'il ne représentait que lui-même.
"Voilà comme M. Bayrou traite les gens qui le menacent", a dénoncé l'intéressé à l'AFP, en évoquant "un prétexte pour le faire taire".
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