Le différend qui m’a opposé à Stéphane Guillon ne relève pas de la susceptibilité blessée ou, pire, de l’appel à la censure. J’ai dénoncé, je persiste et signe, des méthodes et des propos de facho, mal déguisés sous un look bobo et une vulgate supposée gaucho. Alors pour en finir, voici quelques mises au point.
1) Après avoir quitté le studio de France Inter je n’ai appelé personne et notamment pas le président de Radio France. Je n’ai demandé ni excuses ni sanction contre Guillon. Je me fiche éperdument de son avenir professionnel, de la reconduction ou non de son contrat même si je ne suis pas dupe de sa stratégie : pousser la provocation et l’outrance jusqu’au point de rupture et chercher à mourir en martyr sur l’autel de la liberté d’expression et du courage, de gauche, forcément de gauche.
2) Les attaques récurrentes (car ce ne sont pas les premières) de Guillon sur mon physique ne m’ont guère touché : je suis un homme politique, pas un mannequin ou un play-boy. Elles me rappellent simplement les méthodes de la presse d’extrême droite de l’entre-deux-guerres et il n’est peut-être pas indifférent qu’elles soient proférées, non par un chansonnier dans un obscur cabaret mais par un «humoriste» à une heure de grande écoute sur une radio de service public autrement dit une radio qui appartient à la nation, à tous les citoyens et même au-delà, à la francophonie. Je ne suis certes pas le seul homme, ou femme, politique dont Guillon ait moqué le physique. Que l’on me pardonne d’y