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Europe Ecologie : l’essor en est jeté

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Confortés dans les sondages, les Verts doivent s’accorder sur leur stratégie pour 2012.
publié le 29 mars 2010 à 0h00

C'est la théorie du homard qui grandit, perd sa carapace et s'en fabrique une autre. «A la fin, c'est toujours un homard, en plus gros», rêvait samedi Cécile Duflot, la patronne des Verts en marge de leur conseil national. Une façon d'illustrer le dépassement des Verts et d'Europe Ecologie (EE), acté ce week-end, et non pas sa propre métamorphose en présidentiable. «Cécile est à 9% dans les sondages», jubilait son complice Jean-Vincent Placé. Et cela donne des ailes. Hier, Noël Mamère a estimé «impossible» qu'il n'y ait pas de candidat écologiste en 2012. Dans notre sondage Viavoice (1), 53% des Français - et 63% des sympathisants écologistes - désirent pourtant que PS et écologistes présentent un candidat unique.

C'est l'option défendue par Daniel Cohn-Bendit : troquer un bon accord programmatique et législatif avec le PS contre la participation à des primaires ouvertes de la gauche, voire le soutien au candidat PS dès le premier tour. «Si les adhérents de la future coopérative me donnent tort, j'en prendrai acte», prévient-il. Une chose est sûre : début 2011, les écologistes seront consultés sur cette échéance. La future EE «doit avoir des modes de désignation qui seront votés par tous et toutes […] sans quotas ni cooptation», a précisé samedi Cécile Duflot. Entérinant, après une semaine d'atermoiements, le processus de «transmutation» des Verts. Objectif : transformer le plomb de la crise écologique en or électoral.