En gagnant la mairie de Lyon en 2001, le socialiste Gérard Collomb jurait qu'il ne serait pas ministre. «Jamais ! Moi, ce sera Lyon, Lyon et Lyon. J'ai trop vu avec Michel Noir [son prédécesseur à la mairie, ndlr] les dégâts que ça faisait.» Neuf ans plus tard, le sénateur-maire envisage un destin national, et n'exclut pas de se présenter à la primaire du PS pour la présidentielle de 2012. Il a envisagé un temps de l'annoncer dimanche dernier à Solférino, après le second tour des régionales, avant de renoncer.
Solitaire. Gérard Collomb veut représenter ceux que l'on nomme les «barons locaux». Ces élus «enracinés» qui réussissent dans leurs villes ou régions, et se sentent méprisés par Paris et Solférino. D'où la visite de soutien rendue le 23 février à Georges Frêche, président de Languedoc-Roussillon, exclu du PS. L'escapade chez un élu auquel il s'identifie, permettait au passage de s'attirer la sympathie d'une grosse fédération PS en vue d'éventuelles échéances nationales, et de taper sur Martine Aubry, sport favori du maire de Lyon depuis que la première secrétaire lui a préféré Laurent Fabius à l'été 2008 comme première alliance avant le congrès de Reims. Gérard Collomb ne rate plus une occasion de se payer la direction nationale. Joue-t-il en solitaire ? Pas complètement. Il presse Dominique Strauss-Kahn d'annoncer rapidement qu'il se présentera aux primaires. Mais craint que le patron du FMI ne se prononce trop tard, ou laiss