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Analyse

Modem : reclus cinq sur cinq

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François Bayrou a réuni l’état-major du parti centriste pour prendre acte de la «tôle» des régionales et entamer la reconstruction. Traversée du désert en perspective.
publié le 29 mars 2010 à 0h00

François Bayrou se recentre. Après sa «tôle» - dixit le patron du Modem - des élections régionales avec seulement 4,2% des voix, le centriste n'estime plus possible de passer un accord avec «la gauche de 1997», cette version 2010 de la gauche plurielle, alliances des socialistes des écologistes et du Front de gauche. «Nous avons voulu ouvrir des portes, cela a été perçu comme un alignement à gauche», a-t-il expliqué.

Samedi après-midi, à l'issue d'un conseil national du Modem, son dernier carré d'inconditionnels réuni pendant plus de cinq heures dans une salle du sous-sol de l'Assemblée, le centriste a tenté de justifier un nouveau changement de cap de son écurie présidentielle. Mais seulement après avoir reconnu ce deuxième échec, après celui des élections européennes de 2009. «Quand on prend une tôle, mieux vaut se taire», a-t-il déclaré pour justifier son silence et l'absence de consigne de vote du Mouvement démocrate entre les deux tours des régionales. «Ce résultat est une épreuve. Cet échec pourra nous être utile pour mener une bonne analyse et une juste résolution pour le futur», a cependant affirmé le troisième homme de l'élection présidentielle de 2007.

Plaisancier. Dans une résolution votée à l'unanimité, le Modem réaffirme sa stratégie d'indépendance et sa volonté de «participer à une reconstruction civique».«C'est presque une motion de confiance vis-à-vis de François Bayrou en proie à une av