Sitôt le dos tourné et le président de la République envolé pour une visite aux Etats-Unis, voilà que sa majorité baisse les armes sur «son» bouclier fiscal. Cette mesure emblématique du tout début de quinquennat de Nicolas Sarkozy, régulièrement dénoncée par la gauche, trouve de plus en plus de détracteurs au sein même de la majorité.
Ceux qui voudraient ébrécher le bouclier...
... voire suspendre carrément ce dispositif (qui prévoit notamment que les impôts directs payés par un contribuable, plus la CSG et la CRDS, ne peuvent dépasser 50% de ses revenus), le temps que l'économie se rétablisse. Lundi, dans le huis-clos du séminaire des parlementaires UMP à Paris, le sénateur Jean-Pierre Fourcade a plaidé pour cette option «tant que la situation financière» du pays ne s'améliore pas.
Dès dimanche, sur BFM TV,
Alain Juppé
(photo: Benoit Tessier/Reuters) avait appelé à
«s’interroger sur sa pérennité».
Rejoint par des responsables de la majorité, comme le patron des sénateurs UMP, Gérard Longuet, l’ex-Premier ministre
, mardi
[ sur France Info ]
. Tout en nuances mais la contestation est là: lui ne serait
«pas choqué»
qu’
«on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise». «Les choses