Les malheurs de l'UMP feraient presque le bonheur du Nouveau Centre. Pour la petite formation conduite par Hervé Morin, le résultat des régionales a montré les limites de la stratégie d'union des différentes forces de la majorité. «Preuve a été faite dans les urnes qu'elle ne permettait ni d'arriver en tête au premier tour ni de gagner», résume Jean-Christophe Lagarde, député-maire de Drancy (Seine-Saint-Denis). «Le revers électoral subi par l'UMP et la disparition du Modem de François Bayrou accélèrent la stratégie qui est la nôtre de refondation d'une grande formation centriste et le regroupement de tous les centres», explique Maurice Leroy, également porte-parole du Nouveau Centre. Il rappelle qu'en 2007, 70% des suffrages qui s'étaient portés sur le candidat centriste de l'époque, François Bayrou, se sont reportés au second tour sur Nicolas Sarkozy. En clair, l'UMP aurait bien tort de se priver de cette réserve de voix. Les centristes misent sur cet argument pour reconquérir un peu d'indépendance.
Jeudi, Hervé Morin a posé la première pierre de la réunification de cette famille totalement dispersée depuis la présidentielle de 2007. Avec les centristes du Sénat, l’Alliance de Jean Arthuis, Hervé de Charette - au Nouveau Centre après un passage à l’UMP -, ils ont lancé le rassemblement de toute la mouvance. Un premier pas vers une nouvelle UDF ? Ce matin même, les sénateurs centristes conduits par Nicolas About rencontrent leurs homologues de l’Assemblée n