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Thérapie de groupe pour une droite traumatisée

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Les parlementaires UMP étaient réunis à Paris, hier, pour évoquer la défaite des régionales.
Jean-François Copé, Xavier Bertrand et François Fillon, à Seignosse, en septembre 2009. (Olivier Pon / Reuters)
publié le 30 mars 2010 à 0h00

La majorité était convoquée hier, à huis clos, pour une séance de remotivation. «Après la reconstruction psychologique, la construction politique», confiait le thérapeute Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, avant de recevoir ses collègues parlementaires dans la Maison de la chimie, à deux pas du Palais-Bourbon. Avec son homologue au Sénat, Gérard Longuet, il a pris l'initiative de cette réunion au lendemain de la «réelle défaite» de la droite aux régionales. Il s'agissait, avait-il expliqué, de «revenir aux fondamentaux» de la droite et de travailler à «la construction d'un nouveau pacte majoritaire». S'estimant maltraités dans cette majorité, les élus du Nouveau Centre ont boycotté la séance (lire ci-contre). «Hélas», a sobrement commenté le patron du groupe UMP, avec la pointe d'ironie dont il peine à se départir quand il est question du parti d'Hervé Morin.

Gardiens. Un nouveau pacte majoritaire ? Plusieurs élus n'ont pas caché qu'ils désapprouvaient la formule. «Je suis un incorrigible gaulliste et je me méfie de tout ce qui ressemble à une dérive parlementaire», a déclaré le député et ex-ministre Dominique Perben, en marge de la réunion. Sa collègue Valérie Rosso-Debord a tenu, elle aussi, à mettre les choses au point : «Nous ne sommes pas là pour nous substituer au pouvoir exécutif.» Dès la fin de la semaine dernière, les ministres et dirigeants de l'UMP avaient multip