Et si c'était elle ? Eva Joly, candidate Europe Ecologie (EE) à la présidentielle de 2012. «Ça la titille», révèle Yannick Jadot, son collègue au Parlement de Strasbourg. «La maturité et le vécu nécessaires, Eva, elle les a !» entonne Pascal Canfin. Ces deux eurodéputés trentenaires ne sont pas les seuls à trouver que l'ex-juge de l'affaire Elf, élue en juin aux européennes en tandem avec Daniel Cohn-Bendit, dispose de solides atouts pour se lancer dans la course à l'Elysée.
Dans les rangs écologistes, où l'impératif de présenter un candidat en 2012 fait de plus en plus consensus, «l'hypothèse Eva Joly» est sérieusement évoquée à côté de «l'option Cécile Duflot». Comme une façon de résoudre le casse-tête de cette élection traditionnellement casse-gueule pour les Verts.«Le PS est partant pour découpler la question de la présidentielle de l'accord programmatique et législatif», indiquait hier Daniel Cohn-Bendit, depuis sa maison de vacances de l'Hérault. Le tôlier d'Europe Ecologie avait fait de l'obtention d'un groupe parlementaire l'objectif numéro 1, envisageant de le troquer contre un soutien au candidat PS dès le premier tour, voire contre la participation à des primaires ouvertes de la gauche.
Partisans. Désormais «Dany» «n'a pas de religion» : «L'argument de Fabius et de Placé [Verts, ndlr], c'est que s'il n'y a pas de candidat Europe Ecologie, il y aura une candidature écolo de droite.»«Si on n'y va pas, Corinne Le