C’est l’un des symboles du sarkozysme, et il pourrait ne pas passer l’année. Alors que le Président est aux Etats-Unis avec son épouse pour dîner avec le couple Obama et montrer que, malgré la défaite des régionales, il est encore un chef d’Etat qui compte à l’international, sa majorité en profite pour s’en prendre à «son» bouclier fiscal.
Depuis quelques jours, les critiques se multipliaient au sein de l'UMP. Venant de simples députés comme Lionnel Luca ou Gilles Carrez. Mais aussi de responsables de la majorité comme Gérard Longuet, patron des sénateurs UMP. Mais voilà qu'hier Alain Juppé, puis Jean-François Copé, le patron du groupe UMP à l'Assemblée nationale, se sont engouffrés dans la brèche. Copé opérant une complète volte-face en déclarant que, en matière de bouclier fiscal, il n'avait «pas de religion définitive».
Certes, Copé est resté très prudent. Bombardé de questions lors d'un point presse à l'issue de la réunion hebdomadaire du groupe UMP, il s'en est sorti par des formulations alambiquées : «C'est un peu difficile de répondre directement à cette question. Il y a quelques-uns de nos collègues, y compris d'ailleurs des sénateurs, qui ont évoqué cette question. Je ne peux pas vous en dire beaucoup plus aujourd'hui.» Mais le contraste est fort avec le même Copé qui, ces derniers mois, s'arc-boutait sur une réforme qu'il avait personnellement contribué à faire passer. Et qu'il avait défendue mordicus contre toute tentative d'assouplissement. A l'au