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Libération
Analyse

L’exécutif porte le niqab à l’Assemblée

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Certains députés UMP sont exaspérés par la loi sur le voile que Sarkozy veut imposer.
publié le 31 mars 2010 à 0h00

Ils ne s’en lassent pas. Dix jours à peine après la sévère correction que leur ont infligée les électeurs, les responsables de la majorité agitent de nouveau leur sujet fétiche : la burqa, le niqab, ce voile intégral qui a fait son apparition au début des années 2000, essentiellement en Ile-de-France, plus marginalement dans les agglomérations de Lyon et Marseille. En France métropolitaine, le ministère de l’Intérieur affirme avoir recensé environ 1 900 spécimens.

Pour la énième fois, le sujet a été abordé par Jean-François Copé, hier matin, lors de la réunion hebdomadaire du groupe UMP à l’Assemblée nationale. Et, dans l’après-midi, il a fait l’objet de deux questions au gouvernement en séance publique de l’Assemblée. Après six mois de débats et la publication de l’épais rapport de la mission parlementaire sur le sujet, l’exécutif a tranché : il y aura bien une loi, au risque d’une âpre bataille parlementaire sur un sujet qui, chacun en convient, méritait la recherche du consensus républicain. Au clivage gauche-droite sur l’opportunité même d’une initiative que certains jugent stigmatisante s’ajoute une possible division au sein même de la majorité sur le périmètre de l’interdiction.

«Responsabilités». Hier, Jean-François Copé a répété que le législateur devait «prendre ses responsabilités» en proposant une loi d'interdiction générale du voile intégral, y compris sur la voie publique. Le chef de file des députés UMP propose donc de passer outre l'avi