Il n'a pas cédé. Pas encore. Tout juste rentré des Etats-Unis, Nicolas Sarkozy a reçu hier soir les députés UMP à l'Elysée. Le feu couve dans la majorité, mais le chef de l'Etat n'a rien lâché sur l'emblème toujours plus contesté de son quinquennat : «Ne touchez pas au bouclier fiscal», a-t-il ainsi lancé à ses amis. Tout en jugeant «normales» les discussions sur le sujet, il a indiqué qu'il y a «un temps pour tout et un calendrier à respecter». Mais pour amadouer une partie de son auditoire, il a expliqué que «le bouclier fiscal, ce n'est pas le moment et qu'on verra en juin après la réforme des retraites», qui nécessitera que «chacun mette de l'argent».
«Désamour». Signe que les temps ont changé, les députés n'ont pas eu peur de le bousculer avec des questions acides. La députée des Pyrénées-Orientales, Jacqueline Irles, l'a ainsi interrogé sur le «désamour qui [le] touche auprès des Français». Réponse du Président : «Je ne suis pas élu pour être aimé mais pour être efficace.»
Selon des participants, c'est un Nicolas Sarkozy sur la défensive qui s'est présenté à eux avec un mot d'ordre : «On ne change rien.» Dans un long discours «très tactique et plein de sous-entendus», raconte une députée, il a expliqué qu'il «n'y a pas d'alternative à la politique conduite actuellement». D'où son appel «à se resserrer sur la logique de 2007», sa campagne p