Toujours sur la route. Après l'Afrique du Sud, le Kenya et la Zambie début mars, le directeur général du FMI s'attaquait cette semaine à la Pologne et à la Roumanie, deux pays soutenus par le Fonds monétaire international. Dans son sillage : Anne Sinclair, son épouse, une demi-douzaine de membres du staff et autant de reporters internationaux, dont ceux du Financial Times,Die Welt, Reuters et Bloomberg. Sur son tableau de bord : crise financière, dossier grec et politique européenne. Et sans en avoir l'air, la France, où, à la Bourse de l'opinion, les actions du possible candidat ne cessent de grimper. Quarante-huit heures dans la vie de DSK.
Lundi
10 h 30
Varsovie, école d’économie
«Good morning Warsaw !» Après un tête-à-tête matinal avec le patron de la banque centrale, DSK planche devant 200 étudiants sur le sujet du jour : «Après la crise financière mondiale.» Gorilles à oreillettes, fouille au corps : le dispositif de sécurité, à l'extérieur, est maximal. Mais le managing director, face à l'amphi, joue l'extrême décontraction. Déambule sur la scène, main dans la poche, à l'américaine. Show bien rodé, formules ciselées. D'abord, un peu de brosse à reluire : «Vous êtes le seul pays de la zone avec une croissance positive, et vous pouvez être fiers de cela !» Après quoi DSK passe au vif du sujet : le FMI, et son image. «Vous avez parfois lu que les gens du FMI étaient des bad guys. Ce n'est pas