Il n'est pas un homme de coups d'éclat. Pourtant, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), n'a pas fait dans la dentelle, ce mardi, très sévère à l'égard de l'exécutif, comme du patron des députés UMP, Jean-François Copé. Une nouvelle répartition des rôles à l'origine, selon lui, de «confusions institutionnelles».
«L'équilibre institutionnel est malmené et crée une confusion dommageable pour la lisibilité de l'action, pour sa continuité», a devéloppé Accoyer, à l'issue de la conférence des présidents, qui fixe l'agenda hebdomadaire de l'Assemblée nationale. Au point de sembler un peu perdu sur «le rôle institutionnel dévolu à chacun, chacun dans l'exécutif, mais aussi le rôle des partis politiques et des groupes politiques».
Suite du diagnostic: «L'exécutif fonctionne de façon inhabituelle sous la Ve, le président de la République n'est pas l'arbitre ultime, le gouvernement a une marge de manoeuvre restreinte et son autorité sur le groupe majoritaire est restreinte.»
Plus que l’exécutif, c’est le très actif président du groupe UMP à l’Assemblée qui se trouve dans la ligne de mire d’Accoyer. Jean-François Copé multiplie les initiatives. Comme sur la réforme des retraites pour laquelle il a mis en place sa propre commission de réflexion composée d’une centaine de députés UMP et Nouveau centre ou sur le voile intégral - il avait court-circuité les travaux de la mission parlementaire pour dégainer son propre texte