«Nicolas Sarkozy avait promis une augmentation du minimum vieillesse, il n’en a rien été.»
Martine Aubry, le 19 mars, sur le site du Parti socialiste
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C'est un grand classique du discours d'opposition : dénoncer les promesses non tenues du pouvoir en place. Mais l'exercice verse parfois dans la mauvaise foi. Le 19 mars, sur le site du Parti socialiste, Martine Aubry, première secrétaire, s'en prenait au président de la République à propos de ses promesses de campagne et du minimum vieillesse, ce filet de sécurité qui vise à garantir un plancher de ressources aux personnes âgées ayant peu ou pas du tout cotisé, et n'ayant pas de revenus par ailleurs : «Nicolas Sarkozy avait promis une augmentation du minimum vieillesse, il n'en a rien été.» Une accusation déjà lancée sur BFM TV, le 3 mars : «Je rappelle la promesse de Sarkozy sur l'augmentation de 35% du minimum vieillesse qu'il n'a pas tenue comme il l'avait proposée.»
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Dans un récent portrait consacré à Aubry par le Nouvel Observateur, un responsable de Solferino s'amusait de la propension à l'exagération de la première secrétaire dès lors qu'il est question de chiffres : «Avec Aubry, il faut toujours enlever un bon tiers.» La proportion semble correcte. Car Nicolas Sarkozy n'a pas affiché l'objectif d'une hausse de 35% du minimum vieillesse, comme le dit Aubry, mais de 25% sur les cinq ans de son mandat. Cet engagement figurait d