La droite a découvert la crise agricole après les élections régionales, avec un Front national qui cartonne dans les campagnes. Alors Nicolas Sarkozy a décidé - mieux vaut tard que jamais - d’aller à la rencontre des agriculteurs. Et comme il faut que le symbole soit immédiatement compréhensible, c’est au sein même d’une exploitation agricole qu’il avait organisé hier une table ronde avec des intervenants de la filière agroalimentaire. Plus précisément, dans le hangar de Samuel Herblot, jeune céréalier de Buno-Bonnevaux, une commune située à la frontière de l’Essonne et de la Seine-et-Marne.
Leçon. Dès son arrivée à la ferme, Sarkozy et son escorte ont droit à un petit tour du propriétaire. Le ciel est bleu, la terre sèche, les conditions idéales pour une visite des champs. Tout commence par une leçon de plantations. Là, c'est du blé, là, de l'orge, là, des pois, et puis il y a de la betterave et de l'escourgeon. Plein de choses à apprendre… Sarkozy joue le bon élève : «Ces champs-là, c'est quoi ?Vous faites de la jachère là-dessus ?» Puis, accroupi, à l'invite de Samuel Herblot, qui lui fait sentir les plantes : «Et si ça gèle une fois que c'est planté ?»«Il faut replanter, répond le cultivateur. C'est un coût en plus.» Mais Sarkozy a encore plein d'autres questions : «Et pourquoi vous ne faites pas de bêtes ?» «Et vous vendez à qui ?» «Et quelles sont les communes les plus proches ?» Ensuite, tout le mon