La présidence de boulevard continue, devant un public de citoyens réduits à être les spectateurs d'un vaudeville. En début de semaine, l'Elysée avait sorti, via le conseiller Pierre Charon et l'avocat du président Thierry Herzog, le scénario d'un complot de l'anti-France, associé à Rachida Dati, visant à déstabiliser la présidence de la République à travers des rumeurs de mésentente du couple présidentiel (Libération d'hier). Et voilà qu'hier, plus rien de cela n'existait. Carla Bruni est venue tout démentir sur Europe 1. Non seulement il n'y a plus de complot - Charon et Herzog ont raconté n'importe quoi - mais en plus Dati est une «amie». Une enquête ? «Aucune.»
Et pourtant, la Direction centrale du renseignement intérieur - les anciens RG - reconnaît «avoir enquêté en mars sur l'origine des rumeurs», par la voix même de son directeur Bernard Squarcini : «Mon service a été saisi par le directeur général de la police nationale Frédéric Pécchenard.» L'enquête aurait essentiellement consisté en «investigations techniques, notamment informatiques, afin de déterminer d'où étaient parties ces rumeurs». Elle aurait cessé lors du dépôt d'une plainte par le JDD, l'affaire devenant alors judiciaire.
L'opération rétropédalage avait commencé plus tôt dans la journée. Le matin, c'est Claude Guéant lui-même qui revenait sur ses propres déclarations. Mardi, le secrétaire général de l'Elysée avait dit au Canard enchaîné que S