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Un symbole en danger, même à droite

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Des élus de la majorité veulent que le bouclier soit assoupli, voire supprimé, malgré les injonctions de Sarkozy.
Les députés UMP reçus, le 31 mars à l'Elysée, par Nicolas Sarkozy. (© AFP photo AFP)
publié le 8 avril 2010 à 0h00

Ce n'est plus un bouclier, mais - l'expression est du député UMP Jacques Myard - un «boulet polémique» pour la droite. Imposée en 2007 comme un «marqueur identitaire» par Nicolas Sarkozy, la règle selon laquelle nul ne peut reverser plus de 50% de ses revenus à l'Etat est devenue, une crise économique et deux défaites électorales plus tard, un ferment de discorde dans la majorité.

Recevant la semaine dernière à l'Elysée les députés UMP, Nicolas Sarkozy a sèchement coupé court à toute velléité d'assouplissement de la doctrine officielle. «Ne touchez pas au bouclier fiscal !» a-t-il intimé à ses troupes. La veille pourtant, Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, avait prudemment entrouvert la porte en assurant qu'il n'avait «pas de religion définitive» sur le sujet. L'ancien Premier ministre Alain Juppé, lui, était allé beaucoup plus loin en expliquant sur France Info qu'il ne serait «pas choqué» qu'«on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise».

«Dogme». Chef de file des frondeurs au sein de l'UMP, Marie-Anne Montchamp, qui fut secrétaire d'Etat aux Personnes handicapées dans le gouvernement Raffarin, faisait hier circuler parmi ses collègues une proposition de loi visant purement et simplement à suspendre le bouclier fiscal. «L'exécutif est en train de s'enfermer dans une attitude inconséquente,