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Libération
Enquête

PS : la daronne défie les barons

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Le rapport Montebourg sur la rénovation du parti préconise la fin du cumul des mandats dès les sénatoriales de 2011. Aubry se lance dans une nouvelle bataille.
Martine Aubry à Paris, le 27 mars (Vincent Kessler / Reuters)
publié le 9 avril 2010 à 0h00

Dame Martine contre les barons, le prochain grand tournoi socialiste ? Pendant la campagne des régionales, la première secrétaire n’avait eu d’autre choix que de les laisser parader dans leurs fiefs respectifs. Georges Frêche, le grand-duc du Languedoc, exclu du parti mais contrôlant toujours d’une main de fer cadres et élus locaux. Gérard Collomb, sénateur et maire de Lyon, inlassable pourfendeur de la patronne du PS (lire ci-contre). Ségolène Royal, sa rivale préférée, qui a fait du Poitou-Charentes une terre promise. Jusqu’à Jean-Yves Le Drian, qui a manqué, depuis sa région Bretagne, de faire capoter l’accord national de fusion avec les écologistes…

La campagne est terminée. Mais«La bataille commence», assure un proche d'Aubry : celle de la limitation du cumul des mandats. Dans ce parti d'élus, elle promet de faire des vagues. «Le cumul des mandats va être un vrai sujet, prévient Pierre Moscovici. Là, ça va crisper.» Le rapport sur la rénovation du PS, sur lequel planche actuellement Arnaud Montebourg, contient «une bombe». Il prône «la fin du cumul des mandats des parlementaires dès les prochaines élections sénatoriales et législatives de 2011 et 2012». Non seulement les «grands élus» devront choisir entre leur mandat de parlementaire et celui de maire, président ou vice- président d'un exécutif (conseil général, régional ou intercommunalité). Mais, «pour avoir le droit de se présenter [avec l'étiquette PS] aux législatives et aux