L’UMP se dispute les agriculteurs. Après Nicolas Sarkozy, qui visitait mardi une exploitation céréalière dans l’Essonne, Dominique de Villepin est parti vendredi à la rencontre du monde agricole.
L'ancien Premier ministre était en Haute-Saône, près de Vesoul. Mais alors que le président de la République organise en deux heures des tables rondes où il monopolise la parole, son principal opposant à droite prend son temps pour «comprendre une population en crise».
Dédicaces. Après la visite éclair d'une usine d'assemblage de matériaux en bois, Villepin est accueilli à 13 heures à la salle des fêtes de Noidans-lès-Vesoul. Au programme : déjeuner avec une centaine de jeunes agriculteurs du département réunis en assemblée générale, débat et discours.
Villepin serre des mains, fait des dédicaces, a un petit mot pour chacun, lance des formules qui font plaisir à son public. «Il ne faut pas brader la politique agricole commune, la première politique européenne» ou «la légitimité de l'agriculture, c'est vous qui la défendez». Et puis, comme à son habitude, il ramène tout à son triptyque favori :«La France, la République, l'Etat.»
«Depuis les débuts de la Ve République, l'agriculture a été au cœur des combats français. Elle incarne l'esprit d'indépendance, l'esprit républicain», lance l'ancien Premier ministre, qui veut montrer qu'il maîtrise ses dossiers. Alors il donne des exemples. Il cite «la démarche du pôle