Il est en «guerre» contre les médias. Après son «engueulade» avec un apprenti journaliste, l'ex-PS Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de gauche (PG), livre son souhait d'incarner le candidat Front de gauche pour 2012.
Vous avez fait le tour du Web avec votre «engueulade». Qu’en tirez-vous ?
C’est effrayant de voir une telle meute qui part d’une prise de bec dans la rue et qui en huit jours fait plus de passages sur mon nom qu’en dix ans de livres écrits, de meetings… C’est une manipulation ! Ce sont des images volées.
Mais pourquoi avoir parlé «des journalistes» en en faisant une généralité ?
Les mots d’une prise de bec ne sont pas pesés au trébuchet. Les médiacrates, eux, ne se gênent pas pour mettre en cause «les politiques». Ils le font sciemment, eux.
Les élus PG ne participent pas aux exécutifs régionaux et, en Ile-de-France, ils ne siègent pas avec les communistes. Les stratégies du PG et du Parti communiste ne sont-elles pas divergentes ?
Ce serait stupéfiant de ne pas avoir de divergences ! Le PG est un petit parti, et cela nous rend sans doute plus intraitable. On avait dit : «Nous irons dans les exécutifs si un certain nombre de conditions sont remplies.» Ici, ce n'était pas le cas. Les situations sont différentes selon les régions. Les dirigeants communistes, surtout en Ile-de-France, doivent renoncer à penser qu'il leur suffit de décider pour que nous les suivions. Nous ne demandons pas l'inverse, non plus. Problème : celui qui menait la liste [Pierre Laurent, ndlr] va devenir le premier responsable du PCF. Il n'a pas su surmonter les difficultés, ni faire les gestes nécessaires. Mais au-delà de ces difficultés, nous sommes en phase sur l'essentiel.
La «gauche solidaire» proposée par Martine Aubry, ça vous intéresse ?
Si ça veut dire qu’on est solidaire pour battre la droite, d’accord. Si ça veut dire que nous sommes solidaires d’un