Le Front national se prépare à tourner une page de son histoire. Jean-Marie Le Pen, son président depuis la création du mouvement en 1972, ne briguera pas un nouveau mandat à la tête du parti. La date du départ est même fixée. Le Pen passera la main lors du prochain congrès prévu à la mi-janvier 2011. Une date fixée à l’unanimité hier lors d’un bureau politique.
Le leader d'extrême droite aura alors 82 ans révolus. Hier au «carré», le siège du parti à Nanterre, l'inamovible président du FN a déclaré, devant une forêt de caméras et d'appareils photos, quitter son fauteuil «sans remords, ni regrets, ni repentir». «Pas même un petit pincement au cœur», a-t-il ajouté en petit comité. «Il m'a paru sage de transmettre le flambeau», a indiqué celui qui a été cinq fois candidat à la présidence de la République. «Je m'étais fixé comme objectif de remettre le FN sur les rails après l'épisode douloureux des législatives de 2007», a rappelé Le Pen. Après des régionales réussies, il a estimé que le FN «sera un élément déterminant de la politique de demain».
Plaisir. Le vieux chef d'extrême droite ne boude pas son plaisir d'être parvenu à rameuter la presseour de lui. «C'est ma fête ! C'est la saint Jean-Marie aujourd'hui !» jubile-t-il, entouré à sa droite de la benjamine de ses trois filles, Marine Le Pen et à sa gauche de Bruno Gollnisch, longtemps dauphin désigné.
Pour la première fois en trente-huit années d