Menu
Libération
Analyse

Socialistes : la retraite aux poings

Article réservé aux abonnés
Alors que le ministre du Travail a engagé les discussions sur la réforme, le débat s’annonce aussi intense entre les différentes sensibilités du PS.
publié le 13 avril 2010 à 0h00

La négociation s’annonce certes moins âpre que celle qui met aux prises, depuis hier, le ministre du Travail, Eric Woerth, et les organisations syndicales. Mais au siège du Parti socialiste aussi, rue de Solférino, la réforme des retraites promet de vives discussions, techniques autant que politiques. Entre le centre du Parti socialiste, qui tente de préserver une doctrine commune au prix de positions parfois vaporeuses, son aile gauche et son aile droite. Au point que la première secrétaire du parti, Martine Aubry, a mis en place un groupe de travail interne, qu’elle réunira la semaine prochaine, rassemblant les socialistes spécialistes du dossier, mais aussi les leaders des différentes sensibilités du parti. Avant que le bureau national n’en débatte, mardi prochain. Revue de détail des différentes positions.

Le centre socialiste cherche des causes communes

Il y a tout de même des points d'accord entre socialistes de toutes obédiences. Du moins, en théorie. Sur le fond du dossier, Pierre Moscovici, chargé du projet socialiste sur le «nouveau modèle de développement», l'assure : «Il y a des lignes rouges. On ne touche pas à la retraite par répartition, ni à l'âge légal de la retraite à 60 ans», résume le député du Doubs. Contrairement à ce qu'avait laissé entendre il y a peu la première secrétaire, «nous refusons catégoriquement de reculer l'âge légal de départ à la retraite, qui obligerait à travailler plus un certain nombre de gens ayant pourtan