Politiques, chefs d’entreprise, artistes ou encore leaders de mouvements paysans : Martine Aubry a ratissé très large à l’occasion de sa visite en Inde, ces trois derniers jours. Sa première visite officielle hors des frontières européennes depuis son élection à la tête du PS.
Objectif affiché : «se rendre compte de la complexité des pays émergents», et surtout nouer des relations - jusqu'ici inexistantes - avec le Parti du Congrès, au pouvoir depuis 2004. Car le PS est «convaincu qu'il faut des rapports de partis à partis» pour créer une «internationale socialiste qui porte des intérêts communs».
A défaut de rencontrer la présidente du parti, Sonia Gandhi, en déplacement, la première secrétaire du PS s'est longuement entretenue avec son fils, Rahul Gandhi, promis à devenir un jour Premier ministre en vertu de son statut d'héritier de la plus célèbre dynastie du pays. «Un homme d'une génération qui parle clair, très direct, d'une grande curiosité intellectuelle», qui l'a notamment briefé sur la manière dont il est train de «réimplanter le parti au plus proche de la population».
Les deux dirigeants socialistes ont également discuté de la «nécessité de parvenir à une croissance plus inclusive». Des préoccupations communes, manifestement, et peut-être le premier échange entre deux futurs chefs d'Etat.
«Je suis convaincue que l'Inde a un rôle essentiel à jouer dans le monde multipolaire que nous voulons construire», conc