Le titre, comme toujours avec lui, annonce la couleur. Deux ans après Pour en finir avec le vieux socialisme… et être enfin de gauche !, Manuel Valls, dans Pouvoir, se livre à nouveau. Un intitulé qui, autant qu'une série de positions et propositions censées asseoir la conquête et l'exercice du pouvoir national, sonne comme une étape supplémentaire dans l'itinéraire du bouillant député-maire d'Evry (Essonne). Face à une «gauche française […] victime du syndrome du "Fort Alamo"», laquelle «voudrait ainsi […] faire oublier la vacuité de son projet dans l'ivresse de l'épopée», Manuel Valls, plus que jamais installé dans la peau du trublion échappé sur l'aile droite du PS, avance ses pions. Avec, toujours, la même ligne : faire dans le fracassant.
Légitimité. Morceaux choisis : il réitère sa «position en faveur d'une loi bannissant le voile intégral dans l'espace public». Estime, côté «mesure de la diversité»,«qu'il est urgent d'autoriser la collecte sécurisée de données établies sur le sentiment d'appartenance à un groupe». Préconise l'inscription «dans la Constitution de l'interdiction des déficits structurels». Il explique, aussi, que «l'efficacité de la taxe carbone n'est pas contestable». Va jusqu'à trouver «courageuse» la réforme des territoires à la mode Sarkozy. Et, alors que le débat sur les retraites agite le PS, considère que «l'accroissement de l'espérance de