Europe Ecologie (EE) en pleine «crise de croissance», selon Daniel Cohn-Bendit. Ou plutôt d'adolescence. La lettre de Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, postée lundi sur le site d'EE, a donné des boutons à l'ex-leader de Mai 1968 et aux eurodéputés EE. D'où la convocation vendredi à leur initiative d'une réunion dans les locaux du Parlement européen à Paris. Et non pas au siège des Verts, façon de marquer leurs distances. «Il faut clarifier. Cécile a une vision de l'évolution du rassemblement que nous ne partageons pas : une confédération d'organisations au lieu d'une métamorphose vers une force unique», se chauffait Cohn-Bendit juste avant la réunion. Qui promettait d'être houleuse. «Se faire convoquer le lundi pour le vendredi, Cécile y va et moi aussi, mais on est bienveillants, balançait Jean-Vincent Placé, numéro 2 des Verts. Nous déplorons le ton agressif de Dany, on fera l'union pour deux.»
«Psychanalyse». L'entourage de Cohn-Bendit suspectait Cécile Duflot de vouloir verrouiller la mutation d'Europe Ecologie. Avec en toile de fond sa volonté de garder la main sur les candidatures à la présidentielle et aux législatives. Dans sa missive, la secrétaire nationale se posait en rassembleuse faisant la leçon au trublion «Dany» et sa proposition de «coopérative politique», lancée le 22 mars dans Libération :«Méfions-nous des rénovations hâtives de la vie politique, qui n'ont de modernes qu