Dans le délicat dossier des retraites, le PS joue la «contre-proposition» et cherche à éviter la cacophonie. Une gageure au regard des opinions diverses qui ont commencé à se faire jour en son sein sur les grands points clés du dossier (durée et montant des cotisations, modes de financement), et qui laissent apparaître des approches pour le moins différentes. Approches qui, d'après l'expression du ministre UMP du Travail, Eric Woerth, ont en commun de prôner une «réponse par l'impôt». Autrement dit de poser, chacune à leur manière, le principe d'un élargissement du financement des retraites aux revenus du travail et/ou du capital là où le gouvernement ne prévoit, au mieux, que «quelques contributions supplémentaires ici et là». Une allusion au «prélèvement spécifique sur une catégorie de population» auquel réfléchit l'Elysée afin que les Français les plus aisés, malgré la protection du bouclier fiscal, soient mis à contribution.
Bénéfices. En attendant une position officielle, attendue dans les prochaines semaines, le bureau national a discuté hier de la question à partir de la «note d'orientation» préparée par la députée strauss-kahnienne Marisol Touraine. Pour cette dernière, dont le travail s'inscrit dans la droite lignée des nouvelles pistes de financement évoquées par Martine Aubry la semaine dernière, il est logique que les revenus issus du capital soient mis à contribution. «Laurence Parisot, du Medef, est la première à