Un chapitre épineux dans un dossier à hauts risques. Le ministre du Travail, Eric Woerth, secondé par son secrétaire d’Etat à la Fonction publique, Georges Tron, a entamé ses entretiens avec les syndicats de fonctionnaires, dans le cadre des concertations sur la réformes des retraites. Après l’Unsa (autonome), la FSU (premier syndicat dans la fonction publique d’Etat), la CGC et la CFDT, ce jeudi, ce sont la CGT, FO, la CFTC et Solidaires, qui seront reçus en début de semaine rue de Grenelle.
Pour l'heure, Woerth ne dévoile presque rien de ses propositions de réforme. Sur les différences entre privé et public, il s'est contenté, avant ces entretiens, d'acter des «différences» qui «ne doivent ni être caricaturées, ni mal comprises». «Certaines justifiées» et «d'autres plutôt l'héritage de situations historiques», a-t-il ajouté. Des paramètres, comme l'emploi des seniors ou la pénibilité, devraient être discutés calmement. D'autres moins. Explications sur les principaux noeuds de la discussion.
Le mode de calcul
Dans le public, le calcul de la pension se fonde sur les six derniers mois de salaire, contre les vingt-cinq meilleures années dans le privé. Pas si simple: pour les fonctionnaires, les heures supplémentaires et les primes, en moyenne 20% du salaire, ne sont pas prises en compte. Woerth l'a reconnu, jeudi, les syndicats ne comptent rien lâcher sur un éventuel alignement des modes de calcul. «Pas négociable», tranche le cégétiste Jean-Marc Canon. «Inconcevabl