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Analyse

Sarkozy peut-il encore rebondir ?

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Le chef de l’Etat travaille son style pour reconquérir l’opinion, soigne sa majorité… et attend surtout une reprise de l’économie.
Nicolas Sarkozy à Washington le 12 avril 2010. (© AFP Yuri Gripas)
publié le 23 avril 2010 à 0h00

Un Président qui n'atteint que 25 à 30% d'opinions favorables. Des Français qui souhaitent à plus de 70% qu'il ne se représente pas… Déroute des régionales oblige, la cote de popularité du chef de l'Etat est à son plus bas depuis le début du quinquennat (lire page suivante). Certes, à l'Elysée, on fait mine de relativiser. Le chef de l'Etat fait dire qu'il n'a pas «le nez collé sur les sondages», qu'il est là «pour redresser la France», et que, alors qu'on «est dans le moment le plus difficile» avec la «crise la plus importante depuis un siècle», il n'est «pas étonnant» que sa popularité souffre. Mais dans le même temps, Sarkozy tente de recoller les morceaux avec les Français. Pour ne pas se retrouver dans un abîme d'impopularité qui l'affaiblirait encore plus dans la conduite des affaires. Et pour arriver à la mi-2011 dans la meilleure situation possible avant de se déclarer candidat à un second mandat.

Travailler son style

Premier objectif de cette opération de reconquête de l'opinion : changer de style. Son problème numéro 1, selon les enquêtes. Sarkozy n'incarne pas assez la fonction, avec ses dérapages, ses coups de sang, et l'exposition de sa vie privée. Du coup, ces derniers temps, un changement s'observe quand le Président va «sur le terrain». Traditionnellement, il enchaînait visites thématiques et long discours de politique générale. Il s'essaie à plus de sobriété. Il y a deux semaines, dans l'Essonne, il