Nicolas Sarkozy, dans les enquêtes d’opinions, continue de faire du rase-mottes. Notre sondage le confirme. Le président de la République atteint même un record avec seulement 35% d’opinions positives. Et seuls 27% des Français se montrent satisfaits des résultats obtenus par le chef de l’Etat. La faute à la crise, répond l’Elysée, où l’on scrute le retour de la croissance comme d’autres attendent Godot. La réforme des retraites, décisive, redorera peut-être le blason réformateur que Nicolas Sarkozy arborait au début de son quinquennat. Mais elle est aussi trop périlleuse pour en faire la pierre angulaire d’une stratégie de reconquête. En attendant que l’économie redécolle, Nicolas Sarkozy renoue, pour ne pas rester les bras ballants, avec ses fondamentaux : l’occupation du terrain médiatique et sécuritaire. Il prend le risque de préparer dans ces vieux pots une bonne déconfiture. Car les Français, en matière de sécurité, ne seront pas dupes de son bilan. Ils feront aussi d’ici 2012 la part entre dynamisme et agitation. En mettant tous ses œufs dans le panier d’une croissance qu’il n’y a plus qu’à attendre, Nicolas Sarkozy fait régner sur la fin de son mandat une étrange atmosphère. Paradoxe du moment : alors que certains, comme Martine Aubry, s’interrogent sur la pertinence du quinquennat, qui serait trop court pour réformer la société, Nicolas Sarkozy donne de son côté le sentiment de ne pas savoir quoi faire des deux années qui lui restent. Les Français, eux, pourraient
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