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Libération

Attentat de Karachi: Balladur s'engage à transmettre des éléments de preuves dans les jours qui viennent

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Le socialiste Bernard Cazeneuve, rapporteur de la mission parlementaire, regrette qu'«un très grand nombre des documents» demandés n’aient pas été communiqués par l'exécutif.
Edouard Balladur le 5 mars 2009 à Paris. (© AFP Jacques Brinon)
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publié le 28 avril 2010 à 10h51
(mis à jour le 28 avril 2010 à 17h56)

Édouard Balladur s’est engagé à transmettre des éléments de preuves, dans les jours qui viennent, aux membres de la Mission parlementaire qui étudie les circonstances entourant l’attentat de Karachi du 8 mai 2002. L’acte terroriste avait tué onze salariés français de la Direction des constructions navales (DCN). Ces derniers travaillaient sur place à l’assemblage de trois sous-marin, au terme d’un contrat de 5,41 milliards de francs, signé le 21 septembre 1994 par le ministre de la Défense du gouvernement Balladur, François Léotard.

Après les révélations de «Libération», dans son édition de lundi, l'ex-Premier ministre a été entendu une heure et quart ce matin dans les locaux de l'Assemblée Nationale. Ses amis politiques avaient, jusqu'à présent, réussi à lui éviter cette audition qui s'est déroulé à huis clos. Édouard Balladur a indiqué qu'il adresserait prochainement aux parlementaires des détails matériels sur les questions des députés concernant d'éventuels aspects financiers de l'accord à l'origine de la collaboration des employés de la DCN au Pakistan.

Les conditions de cette vente avaient fait l'objet d'au moins quatre réunions tenues à Matignon entre juillet 1993 et septembre 1994. En marge des investigations sur l'attentat de Karachi lui-même, l'enquête a mis en évidence les réseaux de corruptions mis en place dans le cadre de cette vente des sous-marins.