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Libération

Le PS offre une cure de bien-être

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Le conseil national du parti a adopté son projet économique et social centré sur le bonheur.
La première secrétaire du PS, Martine Aubry s'exprime le 27 avril à la Maison de la Mutualité à Paris, lors du conseil national de son parti. (AFP/JACQUES DEMARTHON)
publié le 28 avril 2010 à 0h00

Pour Martine Aubry, le bonheur est dans le PS. C'est avec sa «société du soin» en bandoulière que la première secrétaire a lancé, hier à la Mutualité à Paris, l'opération «reconquête idéologique» des socialistes lors d'un conseil national qui a adopté à l'unanimité «le nouveau modèle économique social et écologique» du parti. Vingt-deux pages pour servir de colonne vertébrale au futur projet socialiste pour la présidentielle de 2012. Balayant suffisamment large et se gardant bien de hiérarchiser entre les priorités pour ne fâcher personne. D'où un étrange climat de «care» (1) régnant hier entre les différentes sensibilités du PS. Du moins à ce stade de la précampagne des primaires internes pour désigner le candidat de 2012. De quoi offrir hier à Martine Aubry une tribune pour jeter les fondations de sa «société du bien-être» contre «la société du tout-avoir» dont «la frénésie de consommation appauvrit le plus grand nombre, enrichit une minorité, aliène tout le monde». Le bonheur selon Martine Aubry ? «C'est de vivre dans une société apaisée, de maîtriser sa vie en accédant réellement à l'éducation, au logement, à la santé et à l'emploi durable». Cela passe aussi par la «création», plutôt que par la «pseudo-performance», notamment dans les entreprises aux salariés stressés par les exigences de profit des actionnaires. Face à ceux qui «glosent» et trouvent ça «nunuche», la premiè