Menu
Libération

Quatre raisons de ne pas désespérer de l’Europe

Article réservé aux abonnés
publié le 28 avril 2010 à 0h00

Ce n’est pas la mort programmée, mais le projet européen est plus qu’essoufflé. Tout le menace et le mine car la liste de ses maux ne cesse plus de s’allonger. Pays fondateur de l’Union, la Belgique est en train d’éclater, doucement mais sûrement. Pays membre de l’euro, la Grèce doit appeler à l’aide l’Union et le FMI alors que les électeurs allemands ne veulent plus financer la solidarité européenne. Des Pays-Bas à la Hongrie, des Flandres à l’Italie en passant par l’Autriche et la France, une nouvelle extrême droite s’affirme dans toute l’Union, faite de repli national, de peur de l’islam et de rejet, à la fois, de Bruxelles et de la mondialisation.

C’est un moment d’autant plus difficile que l’Union manque d’hommes d’Etat capables de lui redonner sens et ambition et que les citoyens européens ne font pas que se désintéresser de l’Europe en boudant ses élections. Parce qu’elle est devenue trop diverse, trop compliquée, trop lointaine et incompréhensible, elle n’éveille plus en un eux que lassitude ou hostilité, plus d’enthousiasme en tout cas.

Ses nouvelles institutions devaient clarifier son fonctionnement. Avec un Président et un ministre des Affaires étrangères, elle allait avoir un visage mais ce Président a trop de discrétion pour qu’on se soit aperçu de son existence et la haute représentante paraît avoir été choisie pour son inexpérience. Non seulement les dirigeants des Etats membres ont su s’arranger pour que les nouvelles institutions ne leur fassent pas d’ombre ma