Une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis a été requise jeudi contre l’ancien ministre de l’Intérieur Charles Pasqua, jugé par la Cour de justice de la République (CJR) dans trois affaires de malversations financières présumées.
L'avocat général, Yves Charpenel, a également requis une amende de 200.000 euros ainsi que la «privation des droits électifs» du sénateur (UMP) de 83 ans.
«Ces trois dossiers ne montrent aucune âpreté personnelle au gain, ni aucune volonté d'enrichissement crapuleux», a estimé Me Charpenel qui y voit cependant l'expression d'une «faiblesse»: «celle de la passion politique qui lui a fait perdre de vue les limites de la probité publique».
L'avocat général, au terme d'un réquisitoire de près de deux heures, a souhaité que la peine soit «proportionnelle à la gravité des faits et à la personnalité de l'auteur», «un homme de caractère, d'expérience, un organisateur, un combattant».
Peine «inadaptée à la réalité humaine et politique»
L'un de ses avocats, Me Léon Lev Forster, a qualifié la peine requise «inadaptée à la réalité humaine et politique» de l'ancien ministre.
Evoquant «l'intégrité qui a été la sienne pendant toute son existence», le fait «qu'il a toujours privilégié ses convictions et pas ses intérêts personnels», l'avocat a affirmé que «d'une certaine façon, on essaie de faire de ce procès un exorcisme, et pas du tout la recherche authentique de la vérité».
Charles Pasqua est ju